7 sortes de parents face aux apprentissages de leurs enfants

Il y a quelques jours, j’ai reçu le mail suivant : « Dans le cadre de mes études, j’écris un mémoire sur la place du parent dans l’accompagnement à la scolarité de son enfant. Ayant une expérience antérieure en tant qu’animatrice d’accompagnement à la scolarité (dispositif CLAS), je me suis interrogée sur l’investissement du parent (plusieurs profils : laxiste, très investi, parent ne se sentant pas légitime). Auriez-vous de la documentation ou un savoir à me partager?« 

Je me suis dit que ce serait intéressant, en partant de mon vécu et de mes rencontres, de mettre par écrit les différentes sortes de parents face aux apprentissages de leurs enfant.

 

Le parent impuissant

On retrouve dans cette catégorie, les parents qui ne peuvent pas assurer le suivi des apprentissages de leurs enfants. Dans la majorité des cas, c’est parce que les parents sont étrangers et ne maîtrisent pas la langue donc ne peuvent pas aider leurs enfants. Dans d’autres cas, c’est parce que les parents n’ont pas eu la chance d’apprendre à lire, à écrire ou n’ont qu’un niveau très très faible. Face à ce constat, certains parents décident d’apprendre en même temps que leurs enfants, mais soyons honnêtes, c’est loin d’être la majorité car c’est une implication et un investissement qui demandent énormément de temps et d’humilité… Dans cette catégorie, on retrouve aussi les parents solos qui ont parfois des horaires de travail difficilement compatibles avec les horaires des enfants. Là encore, le sentiment d’impuissance est vraiment très fort pour ces parents qui ne sont pas physiquement présents pour assurer le suivi des apprentissages de leurs enfants.

 

Le parent démissionnaire

Le parent démissionnaire est celui qui considère que sa mission de parent n’a rien à voir avec les apprentissages. Le parent démissionnaire est souvent le parent qui attend énormément du corps enseignant mais qui n’a pas compris que pour une meilleur efficacité et plus du fun dans les apprentissages, il est nécessaire qu’il y ait une complémentarité entre ce qu’il se passe à la maison et ce qu’il se passe à l’école.

 

Le parent je-m’en-foutiste

Ce parent là est différent du démissionnaire, parce que le je-m’en-foutiste n’en a que faire des apprentissages en général. Certains parents scolarisent leurs enfants, mais les enfants ne sont présents en classe que 2 jours par semaine. Difficile de poser des bases et d’assurer un suivi dans ces conditions. Le parent je-m’en-foutiste a transmis à ses enfants une sorte de fatalité, ou alors un dédain face aux apprentissages : les enfants n’ont pas appris l’importance des savoirs et des connaissances pour avoir le choix de la vie qu’ils pourront se façonner. Le parent je-m’en-foutiste est un danger pour l’épanouissement de l’enfant.

 

Le parent « illégitime »

Comme dit dans l’introduction, beaucoup de parents se sentent illégitimes. Ils ne le sont pas, mais c’est un sentiment très fort qui les complexe et les limite. Le parent démissionnaire considère qu’il n’a aucun rôle à jouer dans les apprentissages de son enfant, alors que le parent illégitime aimerait s’investir mais se sent incapable. Le parent se croit illégitime parce qu’il n’a peut-être pas le niveau, parce qu’il n’est pas prof, parce qu’il n’a pas fait d’études, etc. Et pourtant, ce qui est important dans l’accompagnement ce n’est pas le niveau et la compétence, mais l’investissement, le temps, l’amour, l’intérêt. Peu importe les faiblesses, elles s’estompent avec la volonté 🙂

 

Le parent investi

Je pense que ce devrait être la norme : les enfants ont besoin de leurs parents pour les accompagner dans leurs apprentissages. Les enseignants ont aussi besoin que les parents assurent un suivi à la maison. Les enfants qui ont des parents qui les poussent et les aident à faire leurs devoirs, qui les motivent à réviser, qui donnent leur avis (ont un droit de regard)… ces enfants réussissent mieux à l’école. Le parent investi connaît les horaires des cours de ses enfants, il a rencontré les professeurs, il suit le fil des leçons, il sait les points forts et les faiblesses de ses enfants. Le parent investi cherche à permettre à ses enfants d’être les plus épanouis possibles dans leurs apprentissages. Le parent investi cherche des solutions quand ça se passe mal. Enfin, le parent investi a compris quelle est sa part de responsabilité sans prendre non plus trop de place, parce que l’enfant a aussi sa part de responsabilité, de même que les enseignants. Le parent investi est aussi celui qui va prendre la décision de déscolariser son enfant pour faire l’instruction à la maison quand il voit que c’est salutaire pour son enfant.

 

Le parent-prof

C’est le parent qui s’investit tellement bien qu’il alterne entre les deux casquettes. C’est un choix qui parfois se passe très bien, mais personnellement, je pense qu’un parent est avant tout un parent. Et même lorsqu’on fait l’instruction à la maison (peu importe la forme), le parent reste d’abord le parent, avec plus ou moins un côté enseignant. Mais certains parents basculent trop du côté prof et c’est perturbant pour les enfants. Parce que tous les profs ne sont pas de bons profs et si un parent se met à être un mauvais prof c’est compliqué autant pour les apprentissages que pour la vie de famille. Attention donc à bien garder l’équilibre lorsqu’on devient parent-prof.

 

Le parent dictateur

Ce parent a tellement pris son rôle à cœur qu’il va trop loin : il pousse continuellement son enfant à donner le maximum sans forcément tenir compte de son rythme. Il met la barre tellement haute que l’enfant n’a pas le droit à l’erreur. L’enfant subit une pression énorme, et le parent dictateur a tendance à croire que la seule valeur de son enfant est dans les résultats scolaires qu’il ramène. Être investi dans les apprentissages c’est bien, mais les enfants ont aussi besoin de vivre, de jouer, de faire des choses pour eux… Ils ont aussi le droit d’être moins doué dans certains domaines. Le parent dictateur prend un gros risque : dégoûter ses enfants de toute forme d’apprentissage, et qu’il se rebelle un jour, parce que l’autorité est mal employée.

 

Alors ? Vous vous reconnaissez dans quelle catégorie ? Ou peut-être ai-je oublié la vôtre ? N’hésitez pas à donner votre avis en commentaire.

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