Je vais vous présenter aujourd’hui une façon d’apprendre que vous n’avez sûrement jamais entendue. Notre manière de réfléchir en Occident, d’expliquer des notions, de concevoir même les programmes et les leçons dans les apprentissages, tout cela provient de la méthode Grecque. Mais il existe d’autres façons de faire tout cela, et j’en connais au moins une autre : la méthode Hébraïque. Alors apprendre comme les grecs ou comme les hébreux ? Késako ? Voici mes explications toutes simples.

 

Apprendre comme les Grecs

Les Grecs étaient les champions de la linéarité. Et aujourd’hui, c’est cette façon qui est la plus courante en France et dans tous les pays occidentaux. Comment cela fonctionne ? On part d’un point A pour aller vers un point B. Et entre ces deux points, on explique toutes les étapes. On retrouve cela dans :

  • l’histoire-géo : on part de la préhistoire, et au fil du temps on explore chaque période pour en arriver à aujourd’hui,
  • les sciences : on part d’une observation, on émet une hypothèse, on cherche la solution et on explique chaque étape,
  • la littérature : on cherche les plans structurés, on n’aime pas les retours en arrière, il faut que chaque partie et sous partie traite d’une notion précise, etc.

Ce ne sont que quelques exemples, mais cela vous montre à quel point notre manière d’enseigner, et du coup d’apprendre, est centrée sur un même mécanisme, linéaire.

Et si je vous disais que parfois, ce n’est pas la meilleure manière de procéder selon les personnes ? Que pour beaucoup, la linéarité est sources d’angoisses car si on a raté un élément, c’est trop tard pour revenir dessus, il faut continuer à avancer. Faire les choses dans un certain ordre, n’est pas naturel pour tout le monde. Alors comment fonctionnent ces personnes qui ont du mal avec la méthode linéaire ?

 

Apprendre comme les Hébreux

Les Hébreux ont une manière d’apprendre et de présenter les choses sous forme circulaire. Attention, je ne parle pas d’un cycle de la vie, du temps qui passe qui ne serait qu’une répétition de temps déjà passés… Là il s’agirait d’une philosophie ou de croyances. Je fais vraiment référence aux apprentissages. Comment cela fonctionne ? On part d’un point A pour aller vers un point B, en survolant les grandes étapes une premières fois. Puis on recommence, du point A au point B en détaillant un peu plus. Puis une troisième, voire une quatrième fois, pour approfondir toujours un peu plus, en donnant des exemples concrets. Comment cela donnerait pour nous ?

  • l’histoire-géo : on survolerait avec les enfants de la préhistoire à aujourd’hui, en mettant en relief les grands évènements comme l’apparition de l’écriture, les Grecs, les Romains, le moyen âge, la renaissance, les deux guerres mondiales. Ensuite, on repartirait depuis le début, en détaillant les grandes périodes. Puis une troisième fois, etc. Les enfants sont habités à avoir une vision globale et quand on détaille, cela s’imbrique parfaitement dans ce qu’ils savent déjà,
  • les sciences : on pourrait revenir sur les explications en détaillant, en donnant d’autres exemples, en recoupant avec des choses déjà vues, en laissant certaines notions de côté quand on voit que l’enfant ne les comprend pas, et en revenant dessus plusieurs semaines ou mois après…
  • la littérature : on pourrait écrire, dans un même chapitre, à la manière des Hébreux, une idée générale, la décliner, donner des exemples, revenir, donner des exemples, revenir une troisième fois, pour passer ensuite à l’idée suivante.

L’idée c’est de ne pas être figé. Beaucoup d’enfants fonctionnent de cette manière naturellement : ils se consacrent à un apprentissage, vont mettre leur énergie dedans (comme les puzzles par exemple), puis après ne plus y toucher pendant des mois pour se consacrer à un autre sujet intéressant pour eux (les lettres, les mots par exemple), puis revenir de nouveau vers les puzzles en en faisant avec plus de pièces, puis revenir vers la lecture et se baser sur ce qu’ils ont déjà emmagasiné pour avancer encore, etc.

Les enfants sont cycliques, parce que la nature est cyclique. C’est nous qui fonctionnons de manière linéaire qui l’imposons petit à petit aux enfants. Et c’est comme ça qu’un enfant se retrouve obligé de faire 3 ou 4h de français chaque semaine, pour avancer selon le programme établi parce qu’il faut atteindre l’objectif final. Pas de retour en arrière, ou très peu, et c’est ainsi que les bases n’ont pas le temps d’être consolidées et que beaucoup d’enfants ont des difficultés à lire et à écrire à la fin du CM2.

Si on acceptait de faire des bons en avant, de revenir en arrière, et de tourner, pas en rond mais dans un cercle vertueux, les apprentissages se feraient non seulement plus par le plaisir (car plus guidés par les enfants), mais en plus ce serait plus facile !

 

Alors mon défi pour vous, si vous l’acceptez, c’est d’essayer de réintroduire plus d’apprentissages comme les Hébreux, d’observer, et de tirer vos propres conclusions 🙂

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