Ayant grandi en Afrique subsaharienne, je n’ai aucun mal à reconnaître les arbres de là bas : un manguier, un bananier, un marronnier, un flamboyant, un dattier ou encore un pied d’éléphant. Mais quand me fille me demande le nom des arbres que nous croisons au jardin de ville, dans la forêt ou dans les vergers, j’ai réalisé que je n’étais même pas capable de reconnaître un pommier d’un noyer, ou un sapin d’un hêtre… Je me suis donc dit qu’il fallait remédier à tout ça, lui permettre de reconnaître les arbres qui nous entourent, et de les apprendre ensemble (parce qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre n’est-ce pas ?) 🙂

 

J’ai donc inventé un jeu pour reconnaître les arbres

Ce jeu peut s’adapter selon l’âge de l’enfant, et selon le lieu. Au jardin de ville où nous habitons actuellement, le parc boisé est assez grand, et une plaque comportant le nom de l’arbre est collé sur chaque espèce différente. Dans ce cas de figure c’est quand même bien plus simple 🙂 Sinon, vous pouvez faire de petites recherches en amont et imprimer des photos pour reconnaitre les arbres que vous voulez faire découvrir à votre enfant. Et vous allez voir, ce petit jeu vous permettra de faire appel à plusieurs des types d’intelligences.

 

Les règles du jeu

jeu apprendre à reconnaitre les arbres

  • Pendant que votre enfant joue et ne vous regarde pas, allez récupérer des feuilles d’arbres différents. Pour ma puce de 3 ans et demie nous avons commencé par 5 feuilles différentes. Plus l’enfant est grand, plus vous augmentez le nombre
  • Délimitez un espace et demandez à l’enfant de retrouver l’arbre à qui appartient chaque feuille. C’est parti pour une chasse aux trésors. Là encore, plus l’enfant est grand, plus l’espace est grand.
  • A chaque fois qu’un arbre et sa feuille sont réunis, on nomme l’arbre.
  • Si on a plusieurs enfants on peut proposer les mêmes feuilles à chacun, les faire partir dans un sens différent, et faire un concours : le premier qui a trouvé tous les arbres a gagné
  • Quand l’enfant connaît les arbres principaux du lieux où l’on joue, on peut compliquer les règles et lui demander de trouver l’arbre (grâce à la feuille) + son nom

Pour que le jeu reste un jeu, assurez-vous que l’enfant ait envie d’y jouer. Ensuite, faites-en sortes qu’il y ait des arbres faciles à trouver dans la liste. Si c’est trop dur, l’enfant se découragera et n’aura plus envie de jouer.

Ce jeu fait appel à l’observation bien sûr, à la logique (ma fille était perplexe devant le bambou parce que le petit bout qu’elle avait dans les mains avait 3 feuilles accrochées, et sur l’arbre ce n’était pas à chaque fois le même nombre) et à la mémoire.  On fait appel à l’intelligence naturaliste parce qu’on classe les espèces végétales. Et on utilise l’intelligence kinesthésique parce qu’on se déplace et qu’on touche les feuilles pour sentir les différentes textures.

En période d’automne et d’hiver, c’est aussi l’occasion d’aborder la notion « arbres à feuilles caduques » (ou arbres « feuillus », dont les feuilles tombent en hiver) et « conifères » (ou « résineux » qui ne perdent pas leurs feuilles l’hiver).

 

On poursuit le jeu en réalisant un herbier

cahier naturaliste couvertureQuand j’ai proposé le jeu à ma fille, elle m’a dit : « d’accord mais alors tu prends des photos des feuilles et des arbres, et après on les collera dans un album ». J’ai trouvé son idée super. Je lui ai proposé de garder les feuilles pour les faire sécher et les coller dans l’album à côté des photos des arbres mais elle n’a pas voulu. Elle ne voulait que les photos. Soit.

On a donc acheté un grand cahier 24/32 (qu’elle a choisi vert et avec de grands carreaux). On a passé un long moment à le décorer : on a découpé dans des magazines tout ce qui nous nous faisait penser à l’intelligence naturaliste. Et on a collé les lettres du mot « naturaliste » en gros (et hop, un peu d’intelligence linguistique l’air de rien).

J’ai imprimé les photos, on les a collées (en mettant bien ensemble la feuille avec son arbre) et j’ai écrit en lettres majuscules les noms des arbres. A côté de moi, elle a réécrit sur une feuille volante les mêmes mots, cahier naturaliste intérieurpour mieux les enregistrer.

Et voilà, maintenant, nous avons un beau cahier qui nous servira à garder une trace de tous nos apprentissages liés à l’intelligence naturaliste. Et il est tellement coloré que même moi je l’ouvre souvent pour regarder les arbres et leurs noms, et mieux les retenir.

 

 

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