
Hello, je suis Anne Estelle du blog plaisir-d-apprendre.com. Je suis aussi maman. Djanaé (ma fille) et moi-même avons toutes les deux dû trouver des solutions pour apaiser notre trop-plein émotionnel.
Je pleure souvent. Les émotions que je ressens sont souvent très fortes, autant dans la joie que dans la tristesse. Je ressens souvent les émotions des autres et j’ai du mal à les mettre à distance. Pendant des années, j’ai luté contre cette hyperémotivité, cette hypersensibilité. Je me trouvais “faible” face à l’ampleur des émotions qui me traversaient. Pendant des années, j’ai utilisé de mauvais réflexes, j’ai mis en place de mauvais processus qui m’ont encore plus engloutie, notamment avec la culpabilité de ne pas réussir à me “contrôler”.
Très tôt, j’ai compris que ma fille, Djanaé, (née en 2012) avait elle aussi plus de difficultés à gérer son attention et ses émotions que la majorité des enfants. Elle pleurait beaucoup, avait besoin de calme, passait du rire aux sanglots sans que l’on ait compris pourquoi, et ressentait aussi les émotions des autres de façon démultipliée. Chaque moment de tristesse, d’excitation ou de crainte prenait une ampleur qui empêchait toute autre activité. Bien sûr, je savais que son cerveau n’était pas assez mature pour gérer ses émotions quand elles déferlaient, mais j’observais les autres enfants, et je voyais bien à quel point, chez elle, c’était plus fort. Nous avons, avec Stéphane, fait face aux remarques du genre “Votre attitude l’encourage à pleurer davantage”, ou encore “Moi, ma fille, je lui dis “stop” et elle arrête tout de suite son “caprice”…”
Je sais à quel point ce n’est pas évident, tous les jours, en tant que parent, de répondre de manière positive et douce aux crises à répétition de son enfant. Depuis que je suis maman, je vois à quel point c’est encore plus difficile de se canaliser soi-même, et surtout d’aider son enfant à faire de même. Vous et moi connaissons ces situations d’explosion où l’on ne sait pas comment réagir, comment accompagner son enfant dans une crise de colère ou de larmes, comment se calmer soi même, comment aider notre enfant à se calmer, et comment résoudre la situation. Et quand notre enfant a une charge émotionnelle plus forte que ses copains-copines, c’est encore plus délicat de l’accompagner positivement.
Et quand vient le temps de l’école, c’est souvent encore plus compliqué. Votre enfant n’a pas toujours le temps et l’espace pour aller à son rythme. Et si ce qu’il ou elle vit à l’intérieur est trop fort, votre enfant ne peut pas se concentrer sur ce que lui demande la maîtresse, l’instituteur, ou vous-mêmes (si vous faites l’école à la maison, ou pendant les devoirs).
Heureusement : il n’y a pas de fatalité ! Il m’a fallu beaucoup de recherches pour commencer à trouver une solution, d’abord pour moi-même, pour ensuite pouvoir aider Djanaé. Aujourd’hui, j’ai envie d’aider ceux qui vivent les mêmes tumultes émotionnels, et leur dire que OUI, il est possible d’arriver à gérer son hyper émotivité. Et NON, ce n’est pas un “problème”. On est comme on est. Lorsque l’on a une forte sensibilité, on peut mieux comprendre le monde qui nous entoure, mieux apprécier ses beautés. L’important est de savoir repérer les signes qui annoncent la tempête émotionnelle, et trouver comment y faire face.
Il existe des solutions pour vous et pour vos enfants, que ce soit lors d’une crise (pour la traverser du mieux possible), mais aussi en amont, pour que les crises soient moins fréquentes et diminuent en intensité.