C’est bientôt la fin de l’été. Sniff :'( Mais ce n’est pas la fin du fun dans les apprentissages, bien au contraire. À chaque nouvelle période son lot de défis. Et en voici un qu’on m’a proposé il y a quelques jours. Et j’ai accepté de le relever. Rémy et Coline du blog petites chasses au trésor (que vous avez découvert dans un superbe article qu’ils avaient écrit pour plaisir d’apprendre : les chasses au trésor pour apprendre en s’amusant) ont proposé un thème à plusieurs blogueurs. Chacun doit faire un article pour présenter ses meilleurs conseils pour apprendre par le jeu. Du coup, je me suis creusée les méninges pour mettre en mots comment je fonctionne avec Djanaé. Avec l’idée que cela vous donnera sûrement plein de pistes 🙂 Alors voici mes 5 conseils pour apprendre par le jeu et toujours avec plaisir.

Conseil n°1 : jouez sans chercher à apprendre

C’est très difficile de mettre de côté l’envie de voir son enfant réussir des performances. Et pourtant, le plus important à mes yeux ce n’est pas la quantité de choses que l’enfant a apprises, ni même la qualité. Pour moi ça ne sert à rien, c’est vide, si l’enfant n’y a pas pris du plaisir ; S’il ne s’est pas amusé ; Si cela n’a pas nourri son enthousiasme, ou s’il n’y a pas montré de l’intérêt.

Alors mon premier conseil, quand vous jouez avec votre enfant, c’est d’oublier que le jeu est un moyen d’apprendre. Parce qu’en mettant cela de côté, on met de côté notre envie de le voir réussir et par la même occasion de lui mettre la pression. On fait de la place pour le fun, le plaisir de partager ce moment, l’échange, et c’est alors, que sans pression, sans objectif particulier, l’enfant apprend.

En fait, moins on se focalise sur l’apprentissage, et plus l’enfant apprend. Parce qu’il y prend du plaisir, parce que ça lui plait et parce qu’il en a envie, tout simplement.

Surtout que même quand on n’en a pas l’impression, l’enfant apprend toujours quelque chose. Ce n’est pas forcément quelque chose de tangible, mais pour donner quelques exemples, en jouant, l’enfant peut apprendre à positionner des pions ou des cartes au bon endroit (coordination, motricité fine), il apprend à compter dans sa tête en lançant le dé, il apprend à gérer ses émotions quand il perd, il apprend à attendre son tour, il apprend à respecter les règles d’un jeu collectif… Donc l’enfant n’a pas besoin qu’on lui dise d’apprendre pour apprendre, il le fait naturellement, tout le temps, et encore plus quand il s’amuse. Donc vraiment, j’insiste, mais oubliez le mot « apprendre » quand vous jouez 🙂

Conseil n°2 : soyez à l’écoute de votre enfant

Pour l’enfant il n’y a pas de distinction entre travail et jeu. Jouer est un travail. Et, à moins qu’on lui apprenne le contraire, le mot travail n’a aucune signification négative pour lui.

Plus vous serez à l’écoute de votre enfant, et plus le jeu répondra à ses attentes. J’ai partagé dernièrement en vidéo, le critère le plus important pour moi, pour choisir un jeu avec lequel l’enfant va jouer et jouer, et jouer encore, sans se lasser

N’importe quel jeu devrait pouvoir être détourné de sa fonction première, pour créer un autre jeu. C’est ainsi qu’avec un UNO, votre enfant peut découvrir les chiffres et les couleurs. C’est comme ça qu’un jeu de dinette se transforme en jeu de la marchande avec des calculs. C’est aussi de la même manière qu’un ballon permet de développer des compétences d’adresse, de réflexes, et de situation dans l’espace, et cela, peu importe le jeu.

Le but n’est pas d’inventer plein de jeux qui n’intéresseront pas l’enfant. Mais d’être à son écoute, pour que chaque objet devienne un jeu et un outil d’apprentissage par le plaisir ; pour savoir s’arrêter quand l’enfant n’adhère pas, ou continuer quand il est en demande ; pour l’encourager quand il est à l’origine du jeu ; ou encore pour rebondir sur d’autres jeux qui lui plairont tout autant…

Conseil n°3 : ne forcez JAMAIS votre enfant à jouer

Par définition, le jeu est une « activité de loisir, pour se divertir, tirer du plaisir et de l’amusement ». Si l’enfant n’a pas envie de jouer, il a le droit. Certains enfants aiment les jeux libres et créatifs (comme les Playmobil), d’autres les jeux d’adresse, d’autres les jeux de société… Un enfant qui n’aime pas du tout jouer, ça n’existe pas. Donc si l’enfant ne veut pas jouer c’est son droit. Peut-être qu’il a besoin de calme et d’être seul, peut-être qu’il ne veut pas jouer avec d’autres, peut-être qu’il n’aime pas le jeu proposé, ou encore que ce n’est pas le genre de jeu qui l’amuse.

Vouloir utiliser un jeu pour un apprentissage c’est une chouette idée, mais si l’enfant n’aime pas le jeu, le forcer revient à l’obliger à faire des devoirs. Zéro plaisir. De quoi le dégoûter de jouer.

Si vous appliquez mon premier conseil, alors il n’y a aucun problème à accepter que l’enfant n’ait pas envie de jouer à un jeu. J’ai acheté une fois sur un vide grenier un jeu de lectures pour Djanaé, et chaque fois que je lui propose, elle me dit non. Je n’insiste jamais. Parce qu’elle prend beaucoup plus plaisir à lire de vraies histoires, qu’à jouer avec des mots. Elle a le droit. Je réessaye de temps en temps, mais je crois bien, vu le nombre de mois que je l’ai et le nombre de refus, que je vais finir par le revendre 🙂

Conseil n°4 : variez les jeux

Plus on varie les jeux et plus on varie les plaisirs. C’est l’occasion de rire, de se concentrer, d’établir des stratégies, de se faire à l’échec, de passer un moment ensemble, d’inventer des règles, de créer de la nouveauté et un regain d’enthousiasme, d’élargir le champs des possibles, ou encore de mieux connaître son enfant (ses goûts, ses facilités, ses compétences, ses difficultés, ses réactions…)

Varier les jeux ne veut pas dire se ruiner !

    • Personnellement j’achète la majorité des jeux en vide-greniers, et je les revends de la même manière quand ils ne sont plus utilisés
    • On peut aussi mettre de côté une partie des jeux pour les ressortir plusieurs semaines plus tard : l’enfant les a oubliés et les redécouvre, autrement
    • Utilisez la nature et tout ce qui vous entoure chez vous pour jouer : très souvent, un rien permet de jouer pendant de longues minutes. Et plus vous vivez au rythme des saisons, plus les jeux naturels changent 🙂
  • Jouez avec votre corps : vos mains, vos pieds, les mots… de nombreux jeux peuvent être faits sans aucun matériel, avec presque rien.

Conseil n°5 : oubliez que vous êtes un(e) adulte

Si vous voulez vraiment jouer avec votre enfant, oubliez que vous êtes un adulte. Ne soyez pas celui ou celle qui sait et qui fait attention à son image. Soyez son égal(e) ! Riez, blaguez, n’ayez pas peur ou honte d’être par terre, faites le fou/la folle, laissez-vous aller. C’est là que le jeu sera le plus fun, autant pour vous que pour votre enfant. Et plus il y a de plaisir, plus il y a d’apprentissage… La boucle est bouclée 🙂

Je vous souhaite plus que quelques conseils à appliquer. Je vous souhaite de jouer, de rire, et de prendre du plaisir ! Apprendre sera la conséquence, pas l’objectif.

Retrouvez plein d’autres conseils sur le site de Rémy et Coline : ils vont publier un article récapitulatif dans quelques jours avec les conseils de tous les blogueurs qui ont participé. Vous trouverez forcément votre bonheur dedans 🙂

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