3 idées pour adapter les apprentissages aux cycles des saisons

Voici une vidéo que j’ai tournée cet été, sur mon point de vue sur les apprentissages, au fil des saisons :

Dernièrement je repensais à cette vidéo, et ma réflexion n’a pas changé : je suis persuadée qu’on n’est pas faits pour être linéaires. Tout autour de nous est cyclique et fonctionne par saisons.

Et si on basait les apprentissages sur la nature, au fur et à mesure des observations, des changements, des envies ?

Et si on acceptait que l’on n’a pas les mêmes envies et les mêmes motivations en été qu’en hiver ? Parfois, on préfère se défouler dehors, explorer, observer ; et d’autres fois être à l’intérieur, s’asseoir à une table ou encore faire des activités manuelles d’intérieur…

Et si on se prenait plus la tête à chercher compliqué, alors que tout autour de nous nous offre plein d’idées, d’expériences, d’aventures, de créativité, de fun, d’apprentissages ?

 

La saison des marrons

Je ne vais pas vous faire de théorie, j’ai juste envie de vous partager l’exemple du moment. L’automne est la saison des marrons. Il y en a plein autour de nous. Et depuis 2 semaines, Djanaé a appris, grâce aux marrons :

  • à récolter les châtaignes sans se piquer les doigts (en écartant les épines avec ses pieds),
  • à sélectionner celles qui ne sont pas entaillées, ouvertes, percées,
  • à trier les châtaignes vérolées, en les mettant dans l’eau : celles qui ont des vers dedans remontent à la surface et flottent,
  • à entailler les marrons pour les faire cuire au four (sinon, ça fait comme des popcorn qui explosent mais en beaucoup plus puissant) : manipuler le couteau est un apprentissage très important selon nous, cela fait partie des 5 choses dangereuses que tous les enfants devraient pouvoir faire,
  • à décortiquer et se régaler de ces fruits de saison tellement bons pour la santé,
  • à savourer le fruit de son travail,
  • à déguster des recettes à base de crème de marrons : on adapte l’alimentation aux saisons. On a testé la crème de marrons faite maison (un régal, voici la recette qu’on a suivie), puis des moelleux à base de notre crème de marrons (là encore, un délice, et sans gluten en plus : voici la recette),
  • à en savoir davantage sur le cerveau (puisque pour elle, une châtaigne cuite ressemble à un cerveau),
  • ce que c’est que la digestion, en détails
  • le plaisir de partager, parce qu’on a fait des paquets de marrons qu’on a donnés à ceux qui n’ont pas de châtaigniers à proximité,

Et ce n’est pas tout : elle est montée aux arbres ; elle a passé de longues heures avec son papa dans la forêt et les vergers pour observer la nature ; elle a vu les machines qui récoltent les noix (on habite dans la région de Grenoble, donc les vergers de noyers sont tout autour de nous) ; elle s’extasie devant tous les arbres colorés et les tapis de feuilles au sol ; elle a sauté dans les flaques ; elle a donné à manger et caressé les chevaux croisés en balade ; appris à casser les noisettes avec une pierre ; observé le regroupement des hirondelles avant leur envol pour l’Afrique…

Et même les jours pluvieux, Djanaé est différente que l’été : elle sort ses cahiers d’écriture et s’entraîne, elle lit de plus en plus longtemps et seule, elle réclame des activités manuelles d’intérieur, elle fait de plus longues siestes, elle écoute beaucoup de musique… On voit vraiment la différence avec les mois d’été.

 

3 idées pour suivre les saisons dans les apprentissages

Vous l’avez compris, la liste peut être longue, très longue. Il n’y a pas de fin. Parce que la nature n’a pas de fin, que tout change, tout le temps. Donc les questions fusent, et les recherches pour les réponses aussi. Alors voici 3 idées pour que les apprentissages s’adaptent aux saisons :

  1. Sortir : plus l’enfant passe de temps dehors, et plus il aura de choses à voir et à découvrir. Si vous avez la chance d’avoir des coins de forêts, de vergers ou des champs à proximité, profitez-en. Sinon, même dans les parcs et les jardins on peut voir la nature changer au fil des saisons. Souvent, quand les jours diminuent et que les températures baissent, on a moins envie de sortir. Je plaide coupable, le froid et moi on n’est vraiment pas bons amis. Mais c’est important de se forcer, parce qu’une fois dehors, c’est un régal pour les yeux, les oreilles, le corps tout entier !
  2. Observer : dehors, vous avez sous les yeux un tableau grandeur nature de choses à explorer : des insectes, des empreintes, des animaux, des oiseaux, des fruits, des fleurs, des arbres, l’action de l’homme sur certains paysages… À chaque saison de nouvelles choses à voir ou revoir, et chaque fois c’est un émerveillement. Si ça ne l’est plus, c’est que vous avez perdu votre enthousiasme et ce serait dommage que votre enfant perde le sien 🙂
  3. Être attentif à l’enfant : on ne cherche pas à apprendre des choses à l’enfant. On lui montre, s’il a envie de nous écouter (parce qu’il n’est pas obligé) on lui partage ce qu’on sait, on échange, on écoute ses questions, on y répond quand on peut et sinon on les note dans un coin de notre tête pour trouver la réponse plus tard et revenir sur le sujet qui l’intéresse. En étant attentif à l’enfant, on l’observe, on l’écoute, on voit ce qui l’intéresse et on lui apporte les éléments et les outils pour nourrir sa curiosité. Et ce qui ne l’intéresse pas, on ne le force pas. Peut-être que dans quelques semaines, ou l’année prochaine à la même saison, cela l’intriguera et il sera prêt à comprendre et apprendre.

 

Et vous ? Comment utilisez-vous les saisons et la nature dans les apprentissages ?

 

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