Il y a quelques semaines, je discutais avec ma belle soeur qui me racontait une anecdote au sujet de l’institutrice d’une de mes nièces. J’ai trouvé la remarque de cette enseignante tellement pertinente, que j’ai eu envie de réfléchir de manière un peu plus poussée, à la notion d’égalité et d’équité au sujet des apprentissages. J’espère que cet article vous aidera à faire le point sur comment offrir plus d’égalité et d’équité aux enfants de votre entourage !

 

L’égalité dans les apprentissages

En mathématiques, la notion d’égalité signifie que chaque part a la même valeur, la même qualité, ou la même quantité. En droit (ou d’un point de vue philosophique), cela représente les mêmes droits et les mêmes chances pour tous.

Concrètement, pour les apprentissages, l’égalité a de très bons côtés :

  • Tous les enfants devraient avoir accès à une instruction de qualité, peu importe son origine sociale et ethnique, sa couleur de peau, son sexe ou son lieu de naissance.
  • Toutes les familles devraient pouvoir choisir le mode d’instruction qui lui correspond : école publique ou privée, école hors contrat, instruction à la maison…
  • Tous les enfants devraient avoir accès aux mêmes supports d’apprentissages (peu importe les moyens financiers des parents) : des jeux, l’accès à la nature, des livres, des cahiers, des sorties culturelles, des activités manuelles, musicales et sportives, etc.
  • Tous les enfants devraient être accompagnés par des adultes bienveillants et passionnés, qui aiment partager, qui sont capables de détecter et de révéler le meilleur en chaque enfant, qui ne se considèrent pas comme supérieurs.
  • Tous les enfants devraient avoir les mêmes chances pour leur vie : tous devraient avoir la possibilité de choisir ce qui leur plait vraiment, de construire leur projet de vie et de le concrétiser, sans jugement de valeur sur un parcours plutôt qu’un autre.

On réalise déjà, en citant quelques exemples d’égalité, à quel point nous sommes loin, très loin d’être dans ce cas de figure. On entend pourtant ce mot « égalité » à tout bout de champs, mais c’est une utopie. Et même si on y arrivait, l’égalité en elle-même n’est pas forcément bonne. Elle a des limites. Et l’autre option qui apparaît, c’est l’équité.

 

L’équité dans les apprentissages

L’équité est une forme d’égalité qui permet la discrimination positive. Nous ne sommes pas égaux : ni physiologiquement, ni psychologiquement, ni intellectuellement, ni émotionnellement, ni dans notre caractère, ni dans nos rêves, ni dans notre vécu. Nous sommes tous uniques.

Alors que l’égalité fait appel à la morale (nous sommes égaux en droits et en devoirs), l’équité fait appel à l’éthique et à la notion de justice. Pour être plus claire, je vais reprendre les mots de l’instritutrice de ma nièce (paroles qui m’ont été rapportées par ma belle-soeur).

« L’égalité, c’est d’accorder 5 mn à chaque élève après une leçon, pour l’aider à mettre en application. L’équité, c’est de n’accorder qu’une minute, voir rien du tout, à un élève qui a compris très vite, et 10 minutes à un élève qui a plus de difficultés. »

Pourquoi l’équité est-elle importante ?

  • Parce qu’elle tient compte de l’unicité de chacun : chaque enfant a des domaines pour lesquels il est doué, et d’autres, pour lesquels il a plus de difficultés. Un enfant ne devrait ni s’ennuyer parce que c’est trop facile, ni être découragé parce que c’est trop dur. L’équité tient compte de là où en est l’enfant maintenant, pour l’aider à avancer, en s’adaptant à son rythme et à sa vitesse. L’unicité se retrouve aussi dans le profil d’apprentissage de chaque personne.
  • Parce qu’elle tient compte des besoins de chacun : un enfant peut avoir besoin de calme pour travailler, un autre de se déplacer souvent. Un enfant peut avoir besoin d’aller souvent aux toilettes, un autre de faire une sieste alors que ses camarades ne dorment plus depuis longtemps.

Mais soyons honnêtes, l’équité est presque aussi difficile à atteindre à que l’égalité dont je parlais juste avant.

 

Qu’est-ce qu’on fait de tout ça ?

Dans cet article, je vous dépeins un monde idéal. Et la réalité atteint rarement l’idéal. Alors est-ce que pour autant, ce sont des valeurs auxquelles on doit renoncer ? Au contraire, je pense qu’on peut tous faire des petites actions pour aider tous les enfants qui nous entourent :

  1. On peut être meilleur soi-même, plus à l’écoute, plus respectueux, plus dans l’observation, plus dans l’accompagnement bienveillant.
  2. Il est possible de ne pas (ou ne plus) juger les différentes façons de faire l’instruction,
  3. Et si on décidait de voir l’enfant non pas pour ce qu’il fait, mais pour qui il est, et l’aider à trouver ses points forts, ses passions, ses talents.
  4. On peut aider l’enfant à mieux connaître sa manière d’apprendre, pour l’aider à mieux réussir ses apprentissages.
  5. Choisissons d’apprendre à mieux s’adapter à chaque enfant, même si ce n’est pas facile.
  6. Enfin, on peut transmettre à chaque enfant que les seules limites pour lui, sont celles qu’il accepte comme telles, et que s’il a un objectif, il y arrivera, peu importe les embuches, les ratés, les recommencements et le temps pour aller jusqu’au bout.

 

Et vous ? Quels seraient les moyens pour offrir plus d’égalité et plus d’équité aux enfants de votre entourage ?

 

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