L’estime de soi est un des principaux éléments qui favorisera ou non certains comportements et certains actes chez l’enfant. Une bonne ou une mauvaise estime de soi a des conséquences sur le bien-être, sur la santé physique et morale, sur les choix de vie, sur le métier ou encore sur les relations (amicales ou amoureuses) de l’enfant. Alors aujourd’hui, je vous propose de zoomer sur les regards que l’on porte sur nos enfants : est-ce que ce sont des regards constructeurs ou des regards qui enferment ?

 

L’estime de soi

L’estime de soi est l’image que l’on a de nous-même et l’image que l’on pense que les autres ont de nous. Tout est question d’interprétation. Et cette image conditionne les « lunettes » au-travers desquelles nous voyons la vie, les autres, l’avenir, etc.

Ce que nous CROYONS ÊTRE + ce que nous croyons avoir le DROIT DE FAIRE ou d’espérer + ce que l’on croit être CAPABLE DE FAIRE… tout cela est défini par défaut par tous les regards que les autres ont posé sur nous, jusqu’à ce qu’on décide de se redéfinir soi-même !

Donc l’estime de soi d’un enfant dépend du regard que les autres posent sur lui. Qui sont les autres ? Les parents en première ligne, la famille (grands-parents, oncles et tantes, cousin(e)s), le voisinage, les amis, les enseignants, toutes les figures d’autorité…

 

Un petit exercice

J’ai une question pour vous si vous êtes parent. Lorsque vous parlez de vos enfants avec votre entourage, pour le décrire utilisez-vous davantage de qualificatifs positifs ou négatifs ?

Pour mettre cela en lumière je vous propose un petit exercice :

  • prenez maintenant une feuille et un stylo, ainsi qu’un minuteur (votre téléphone par exemple),
  • tracez un tableau en deux colonnes,
  • prenez 5 minutes par enfant,
  • notez au moins 5 choses positives (que vous pensez de votre enfant) à gauche et 5 choses négatives à droite.

Prenez 5 minutes, c’est parti ! Vous lirez la suite de l’article juste après 🙂 Cet exercice révèle une chose : il est souvent plus facile de noter les points négatifs que positifs. Et notre regard sur nos enfants peut les aider à se construire, ou au contraire à les enfermer.

 

Les regards constructeurs

Voici quelques exemples de regards constructeurs :

  • je crois en toi,
  • c’est intéressant ce que tu dis / fais là,
  • tu as toutes les capacités pour réussir,
  • je suis fier(e) de toi,
  • tu vas y arriver,
  • ose,

Ces regards permettent de développer des croyances positives sur nous-même et sur nos possibilités, comme :

  1. je peux y arriver,
  2. mon avis compte,
  3. j’aimerais bien devenir…
  4. j’ai de la valeur,
  5. je suis quelqu’un sur qui on peut compter, je suis quelqu’un de bien,
  6. j’ai le droit d’échouer,

Ces croyances stimulantes nous poussent à adopter certains fonctionnements comme :

  • savoir dire non,
  • oser dire ce que je pense, m’affirmer,
  • prendre des initiatives,
  • me sentir légitime,
  • vivre dans la réalité et assumer les difficultés,
  • rebondir,
  • croire en moi,
  • etc.

Les regards qui enferment

Voici quelques exemples de regards qui enferment :

  • tu n’es pas fait pour les études toi,
  • pourquoi tu ne travailles pas aussi bien que ta grande sœur ?
  • tu n’es pas très malin… tu es nul(le),
  • tu me fais honte,
  • tu ne vas pas y arriver… je t’aurais prévenu,
  • untel a réussi ça, untel a fait ceci… et toi ?
  • ce que tu dis n’a aucun sens,

Ces regards conduisent à développer des croyances négatives et limitantes sur nous-même et sur nos possibilités, comme :

  1. je ne suis pas très futé,
  2. je ne suis pas très intéressant,
  3. de toutes façons je n’y arriverai jamais,
  4. je ne vaux rien, je suis quelconque,
  5. on ne peut pas m’aimer,

Ces croyances limitantes nous poussent à adopter certains fonctionnements destructeurs comme :

  • tout faire pour attirer l’attention,
  • faire profil bas et s’effacer,
  • ne pas prendre d’initiatives,
  • ne jamais se sentir à sa place,
  • chercher un moyen de fuir ce qu’on croit être la réalité (jeux vidéos, drogues, alcool…),
  • être programmé à échouer,
  • avoir de mauvaises relations,
  • etc.

Comment développer des regards constructeurs ?

Que l’on soit parent, grand-parent, instit’, ami(e), ou collègues, on peut tous, dès maintenant, choisir de porter des regards constructeurs sur notre entourage. Voici quelques pistes :

  • dire un vrai compliment chaque jour,
  • féliciter chaque travail réussi, chaque effort accompli, chaque petite victoire,
  • voir le côté positif de chaque situation,
  • mettre en avant les talents et les capacités,
  • accepter que l’autre soit différent de nous et ne fonctionne pas pareil (ce qui est facile et évident pour nous ne l’est pas forcément pour l’autre), surtout en matière d’apprentissage,
  • accepter et respecter les choix différents,
  • admettre que l’échec n’est qu’un état des lieux à un moment donné et ne pas en avoir peur,
  • défendre l’injustice et réclamer réparation si nécessaire,
  • écouter sans juger,
  • s’intéresser aux rêves et aux projets de l’autre,
  • consacrer du temps de qualité,
  • faire confiance et responsabiliser l’autre,
  • demander pardon et pardonner,
  • aimer inconditionnellement (et parler les 5 langages de l’amour).

 

Et vous ? Comment faites-vous pour développer plus de regards constructeurs ? Partagez votre expérience dans les commentaires 🙂

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