Un enfant n’est pas une machine que l’on programme pour absorber des informations et effectuer des tâches à heure fixe. Un enfant est un être humain, et ne peut donc pas se concentrer pendant des heures (les adultes non plus d’ailleurs). Le cerveau d’un enfant est très sollicité, et s’il a des difficultés à rester concentré sur une activité, un exercice ou ses devoirs, c’est qu’il a besoin de faire une pause pour que le calme revienne dans ses pensées. Et vous allez pouvoir l’accompagner ! Voici 10 choses à faire pour aider votre enfant à se concentrer.

 

1. Comprendre pourquoi l’enfant a du mal à se concentrer.

« Le manque de concentration d’un enfant a souvent une origine précise. La trouver permet d’y remédier » – Isabelle Filliozat.

Si l’enfant n’est pas concentré sur quelque chose de précis, c’est que son attention est sûrement fixée ailleurs : une anxiété, une excitation, un ennui, un problème personnel…

Son énergie psychique peut aussi être mobilisée ailleurs, par tous les apprentissages concret de son développement (le langage, l’acquisition de la propreté, la lecture/écriture…)

Enfin, le contexte est également important : peut-être que votre enfant est simplement fatigué, peut-être que c’est une heure où il a besoin de faire autre chose, peut-être qu’il n’y a pas assez de calme ou trop de stress.

Donc pour cela, essayez de tenir compte de tous les éléments que vous avez, n’hésitez pas à lui poser des questions, et le plus important : aidez-le à verbaliser et à mettre des mots. Après, ça va beaucoup mieux.

 

2. Bouger, sauter, se défouler

Un enfant a autant besoin d’utiliser son cerveau que son corps. Et les deux sont liés. Trop d’activités cérébrales et pas assez d’activité physique, et l’enfant trépigne, s’agite, et ne peut plus se concentrer.

Donc, après une journée de classe il est vital de lui proposer un temps de défoulement avant les devoirs et les routines du soir (douche, repas, coucher…). Si vous pratiquez l’instruction en famille, n’oubliez pas d’inclure ces temps de défoulement, chaque jour.

Les jeux en extérieur sont ce qu’il y a de mieux bien sûr, les enfants peuvent courir, crier, faire du bruit et bouger partout sans que ça ne gène personne. Mais si possible, inscrivez aussi votre enfant à une activité sportive (de la danse, du foot, du badminton, peu importe).

Et s’il pleut, permettez des temps de jeux de bagarre, de guilis, de cache-cache ou de bataille d’oreillers en intérieur. Tant que l’enfant peut se défouler (et vous aussi, vous verrez, ça fait du bien) 🙂

3. Sortir dehors

On ne le répète sûrement jamais assez, mais la nature est vitale pour le développement de l’enfant : son développement physique, psychologique et même intellectuel.

Aujourd’hui, dans nos sociétés occidentales, on vit trop en intérieur. Mais on n’est pas faits pour passer autant d’heures entre 4 murs. Et les enfants, plus que jamais, ont besoin d’air frais, de soleil, d’herbe, de bruits de la nature, de grands espaces ouverts, d’arbres sur lesquels grimper, de recoins à explorer, de terre à farfouiller.

La nature est le lieu idéal pour se ressourcer, faire le plein d’énergie, développer son imagination et sa créativité, se défouler (on en revient au point précédent), et par conséquent retrouver le calme à l’intérieur.

 

4. Ne jamais forcer

L’idéal, c’est de permettre à son enfant de choisir ses activités et ses apprentissages. C’est très facile lorsque l’enfant est petit : il se dirige de lui-même vers ce qui l’attire et il sait dire non (ou râler, ou repousser, ou s’en aller) quand quelque chose ne lui plait pas.

C’est plus délicat quand l’enfant grandit et qu’il va à l’école. Parce qu’à l’école, il y a des moments pour apprendre, et des activités imposées.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que lorsque que l’enfant aime ce qu’il fait, il peut se concentrer très longtemps. Alors qu’on dit qu’un enfant de 2 ans n’est pas capable de se concentrer plus de 15 minutes sur une même activité, Djanaé, à 2 ans, pouvait rester 45mn à 1h sur un même puzzle. Elle ne le faisait pas à chaque fois, des fois au bout de 10 minutes elle cassait tout et rangeait. Mais c’est un exemple pour vous montrer qu’un enfant, et cela peu importe son âge, aura toujours plus de facilité à se concentrer lorsque l’activité lui plait.

Alors quand ça bloque, que l’enfant n’arrive vraiment pas à se concentrer, que c’est une tâche qui ne lui plait pas du tout, laissez-tomber. Pour le moment. Faites autre chose, et revenez dessus plus tard, ou même le lendemain. L’idée, ce n’est pas de lui faire croire qu’il faut abandonner, mais simplement de trouver un autre moment plus adapté, où l’apprentissage qui ne plait pas sera plus facile à intégrer.

Si on force trop, le risque c’est de dégoûter définitivement l’enfant, alors qu’il a peut-être simplement un blocage qui demande une autre approche.

 

5. Proposer des sprints de concentration

Tenez, justement, voici une autre approche si l’enfant n’aime pas du tout l’activité ou l’apprentissage proposé. Définissez avec lui ce qu’il aime le moins. On va commencer par ça. Comme ça, après, il en est débarrassé.

Découpez en petits morceaux son exercice (ou sa leçon, ou son activité) et proposez-lui de faire un des petits morceaux en 2mn top chrono (ou de mettre le chrono et lui demander de le faire le plus vite possible). Ensuite, STOP. Il fait autre chose pendant 5 minutes : écouter un morceau de musique, lire un chapitre de son roman préféré, prendre sa douche… Et ensuite il revient et c’est parti pour le deuxième morceau.

C’est une méthode plus longue, mais efficace, parce que le temps étant court, l’enfant a plus envie de faire l’effort de se concentrer pour passer à l’étape suivante. Et il est fier d’avancer, petit pas par petit pas, mais de manière visible.

 

6. Faire une activité manuelle

C’est une des clés pour trouver la concentration (chez l’enfant mais aussi chez l’adulte). Le Dr Vittoz comparait le cerveau à un talkie walkie : il disait que le cerveau n’est pas capable d’émettre (penser, réfléchir, raisonner) et de recevoir (par les 5 sens) en même temps. Soit il fait l’un, soit il fait l’autre.

Je détaille cela en long en large et en travers dans la méthode Bien vivre émotions, attention et concentration au sein de la famille. Dans cette méthode, en plus d’explications concrètes, il y a 25 exercices pratiques, pour justement mettre le cerveau intellectuel au repos, en le mettant en mode « réceptivité ».

Prenons comme exemple le coloriage : quand on colorie, toute notre attention est focalisée sur la feuille, les couleurs, le feutre dans la main et le bruit sur le papier, l’odeur aussi. Ce sont nos sens qui sont stimulés. Et pendant ce temps là, on ne réfléchit à rien et le cerveau intellectuel se repose. Ça fait du bien et ça permet ensuite de se concentrer beaucoup plus facilement.

Donc pour permettre à votre enfant d’avoir des moments de repos intellectuels, proposez-lui des activités manuelles : coloriage, dessin, jeux de construction, pâte à modeler, cuisiner, coudre, tricoter, faire des graffitis sur une feuille…

Et pour des exercices concrets, que l’enfant peut mettre en pratique à l’école (avant un devoir ou quand il n’arrive plus à se concentrer), jetez un œil à la méthode « Bien vivre émotions, attention et concentration au sein de la famille

 

7. Proposer un lieu agréable

Parfois, en changeant le cadre, l’apprentissage devient plus agréable. Mais surtout, quand on se sent bien quelque part, on a plus de facilité à se concentrer.

Proposez donc par défaut un lieu calme, lumineux, si possible avec une ouverture sur l’extérieur, et pas encombré. L’encombrement pollue l’esprit et attire l’attention sur plein de détails autres que ce sur quoi on doit de concentrer.

Parfois, même si le lieu est top, on a quand même besoin de changement. Vous pouvez alors proposer à l’enfant, s’il fait beau, de prendre ses affaires et d’aller dehors ; acceptez de lui mettre un fond de musique douce ; ou encore, laissez-le s’affaler sur son lit pour faire ses exercices, même si c’est pas le mieux pour son dos. S’il est bien, pourquoi pas ?

 

8. Faire une pause-jeu

Parfois, l’enfant n’arrive pas à se concentrer parce qu’il veut simplement un moment avec ses parents. Il a besoin de remplir son réservoir affectif, maintenant. Je l’ai vu avec ma fille, quand je prends le temps de jouer avec elle après le petit déjeuner, ensuite, elle a tendance à faire sa vie dans son coin. Si je lui dis que je vais jouer avec elle après, mais que je privilégie mon travail, ou le repas à faire, ou le linge à étendre, elle va me coller et me demander toutes les 2 minutes si j’ai fini.

Donc, si ça bloque à un moment donné, stoppez tout et proposez un jeu à faire ensemble. Pas forcément un jeu long, il existe beaucoup de jeux de 5 à 15 minutes, que l’on peut faire avec presque rien, et qui sont supers pour un moment de qualité avec ses enfants : un pendu, un shifumi, un morpion, une chasse aux trésors dans la maison, un « qui suis-je »…

 

9. S’allonger et respirer

La respiration fait aussi partie des activités à faire pour mettre son cerveau en mode réceptivité. Quand on pense à sa respiration, elle devient plus lente, plus profonde et on augmente l’oxygénation dans notre corps. Et focalisé sur ce qu’on ressent, le corps se détend, et le cerveau intellectuel se repose.

Donc quand votre enfant bout d’impatience d’arrêter son activité parce qu’il n’arrive plus à se concentrer, demandez-lui de s’allonger sur le sol (ou sur son lit) et de respirer profondément, pendant 2 minutes (mettez le chrono). Pendant ces 2 minutes, il ferme ses yeux, inspire avec le nez, expire avec la bouche, relâche tous ses muscles et respire en profondeur. Ensuite, il peut reprendre sa tâche.

 

10. Raconter une histoire

Quand vous devez aider votre enfant à apprendre une leçon, à intégrer des dates, ou même simplement quand il sèche sur un exercice, vous pouvez jouer la carte de l’histoire. C’est une technique employée par tous les orateurs et ceux qui ont l’habitude de parler devant des gens. Il y a toujours des moments où la concentration baisse et quand on raconte une histoire, tout le monde écoute.

Alors ça peut être une histoire en lien avec la leçon, une histoire personnelle, une anecdote, une histoire que vous inventez avec l’enfant pour héro. Peu importe, l’essentiel c’est de raconter une histoire qui va intéresser l’enfant. À l’écoute, l’enfant ne pense à rien d’autre, et une fois la pause histoire terminée, il arrivera plus facilement à se recentrer sur son apprentissage.

 

Parmi cette liste de 10 idées, j’espère que vous en trouverez plusieurs qui feront du bien à votre enfant et l’aideront à se concentrer pour avancer positivement. Si vous avez d’autres astuces, partagez-les pour que tout le monde en profite 🙂

Vous et/ou votre enfant n’arrivez pas à rester concentré sur un travail ou une tâche (échec scolaire, difficulté à être organisé, à terminer une tâche…) ?

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