Sur ce blog, j’ai déjà abordé + de 30 idées pour qu’écrire rime avec plaisir, pour que les plus jeunes apprennent à écrire en s’amusant, et que les plus grands conservent le plaisir d’écrire. J’ai également écrit un article pour vous présenter les 3 façons de rédiger des dissertations selon Antoine de la Garanderie, et bien sûr, les conseils associés à chacune de ces trois méthodologies pour améliorer ses écrits. Dans cet article, on va parler de l’invention et de l’écriture d’une histoire.


Pourquoi inventer une histoire ?

Ceux qui ont beaucoup d’imagination ne se sont peut-être jamais posé cette question. À quoi servent touts ces exercices d’expression écrite que l’on nous proposait à l’école ? Personnellement, c’était souvent ce que j’aimais le plus, mais pour ceux qui n’aiment pas écrire ou qui se considèrent comme peut créatifs, la question se pose réellement : pourquoi inventer une histoire ? Voici quelques éléments de réponses :

  • Par envie, par amour de se raconter des histoires à soi-même, et à d’autres, que ce soit à l’oral ou à l’écrit.
  • Pour s’évader, pour inventer quelque chose qui nous transporte d’abord nous-même, qui nous fait voyager dans d’autres lieux, vivre d’autres aventures, rencontrer d’autres personnalités.
  • Pour se vider la tête : quand on a plein d’idées, tout le temps, inventer une histoire permet de les réunir, de les organiser et de les libérer. Mais inventer une histoire, c’est aussi un loisir pour certains, comme d’autres iraient faire du sport ou jouer à un jeu vidéo.
  • Afin d’exorciser : inventer une histoire, c’est mettre un bout de soi, ou parler de l’inverse de soi. Dans les deux cas, c’est le moyen de parler de la peur, de la mort, de l’amour, du doute, de la foi, de la trahison, de la jalousie, et de tant d’autres sujets qui peuvent (ou non) nous tenir à cœur.
  • Pour développer sa créativité et son imagination : oui, certaines personnes en ont plus que d’autres. Peut-être aussi parce qu’elles l’ont plus laissée s’exprimer. Inventer une histoire c’est accepter des idées farfelues, et découvrir de jolies idées au milieu.
  • Par défi : il y a plein de jeux et d’ateliers qui donnent un contexte dans lequel on doit inventer une histoire. Par exemple : inventer une histoire avec des mots imposés piochés au hasard dans un magazine ou donnés par une autre personne (on joue à cela avec Djanaé, elle me donne trois mots et j’invente une histoire à partir de ça, c’est très rocambolesque) ; inventer une histoire en un nombre de mots limités ; inventer une histoire sur une thématique précise ; inventer la suite d’un texte, etc.
  • Pour développer le langage, le vocabulaire, la grammaire… Inventer une histoire c’est mettre ses idées en mots, que ce soit à l’oral ou à l’écrit. Le contenu est aussi important que le contenant et inventer des histoires est une jolie façon de s’entraîner à écrire sans faute, à conjuguer les verbes comme il faut, à être cohérent dans le choix des temps de conjugaison, à faire des phrases soignées, à chercher des synonymes pour éviter les répétitions, employer des figures de style, ou encore travailler un champ lexical, etc.
  • Pour s’exprimer : certains expriment ce qu’ils vivent, ce qu’ils pensent ou ce qu’ils ressentent par la musique, la peinture, le sport… et pourquoi pas en racontant des histoires ? Certaines personnes ne cherchent pas d’idées en particulier mais en ont plein naturellement. Les mettre en histoire, c’est leur donner une chance de vivre.
  • Afin de faire ressentir une émotion en particulier : pour faire rire, émouvoir, sensibiliser, faire peur… Parfois, inventer une histoire pour les autres et non pour soi, c’est sympa.
  • Par nécessité : que l’on soit un grand écrivain ou conteur, ou au contraire un auteur dont les textes n’ont jamais été lus par personne, parfois, raconter est un besoin. Qu’il s’agisse de quelque chose qui s’est réellement passé, ou d’un récit fictif, raconter une histoire peut être une mission personnelle qui, lorsqu’elle est achevée, laisse un sentiment de paix et d’accomplissement.

Comment inventer une histoire ?

Je ne crois pas qu’il existe de règle prédéfinie. Je ne suis pas une spécialiste, je suis juste quelqu’un qui a toujours aimé écrire, mais qui ne s’est autorisée à écrire une réelle histoire qu’à l’âge de 30 ans. Je vois aussi comment cela a débloqué chez Djanaé l’envie d’inventer des histoires à son tour. C’est pour cette raison que je me suis dit que ce serait sympa de partager quelques idées pour vous motiver vous, ou donner envie à vos enfants/élèves d’inventer à leur tour, des tas d’histoires.

  1. Partir d’un thème : Choisissez ou proposez un thème d’écriture. Lorsque l’on définit un cadre à l’avance, la créativité qui parfois est un peu « fouillis » est obligée de se canaliser pour rentrer dans ce thème. Beaucoup de personnes aiment être guidées pour ne pas partir dans tous les sens. Personnellement, parfois je me dis qu’un thème ne m’inspire pas du tout, mais en arrière-plan, mon cerveau y pense. Et si on accepte le défi, cela nous permet de nous aventurer dans de nouveaux domaines, dans de nouveaux styles d’écriture, de penser « différemment » de d’habitude et la créativité se nourrit des expériences inédites. Dernièrement, j’ai participé à un concours d’écriture dont le thème était « Anima ». Il fallait inventer un récit dans un univers alternatif (conte, fantastique, fantasy, anticipation ou science-fiction) avec un lien particulier entre le héros (ou l’héroïne) et un animal. Je me suis dit « bof ». J’ai fermé mon ordinateur en me disant « très peu pour moi, merci ». Quelques jours plus tard, je me suis réveillée avec une idée et je me suis inscrite. Et c’est une aventure incroyable ! Alors voici quelques idées de thèmes à choisir :
    • un « genre » d’écriture : conte, récit fantastique, romance, policier, aventure…
    • un mot : fleur, loup, maman, anniversaire, ballon…
    • un contexte : un lieu particulier (une île, le salon d’une maison, un avion…), une situation précise (la seconde guerre mondiale, le Moyen-Âge, les Vikings…), etc.
    • une idée : cela pourrait être un chiffre (une fois, j’ai vu un concours d’écriture sur le thème « 12 »), une couleur (imaginez une histoire qui s’articule sur la thématique du rouge), un élément (l’eau par exemple), ou encore un sentiment (la honte, la peur ou la joie…). Les idées ne manquent pas.
  2. Partir d’une idée personnelle : C’est une solution quand on n’aime pas les thèmes imposés, ou quand on a déjà de belles idées en tête et qu’on a envie de les explorer. Et là, il y a plusieurs façons de faire. Certaines personnes vont d’abord élaborer la structure de leur histoire avec le début, les embûches (les péripéties), la fin, et ensuite seulement, commencer à écrire. D’autres vont démarrer leur histoire, et voir ce que ça donne, quitte à retravailler le texte plusieurs fois avant qu’il soit abouti. On peut aussi partir d’un ou de plusieurs personnages, avoir une idée de ce qui va se passer, mais se laisser guider en fonction des personnages. Certains auteurs vont même dire, en rigolant, que parfois, leurs personnages prennent le contrôle de leur histoire et font plein de choses qui n’étaient pas du tout prévu. Il est aussi possible de laisser les choses mûrir dans sa tête un certain moment, le temps que la trame principale soit claire, avant de laisser sortir l’histoire. Bref, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire. Par contre, ce qui est sûr, c’est qu’à un moment donné, il faut commencer à écrire. Personnellement, ça dépend des histoires. Pour mon premier roman, je l’ai laissé mûrir pendant près de deux ans, me disant que c’était juste une folle idée passagère (comme j’en ai souvent). Et puis ça devenait de plus en plus concret. Le jour où je me suis lancée, je savais exactement où j’allais, même si je n’avais pas tous les détails et rebondissements, je savais comme j’allais articuler le récit. Et en deux mois, j’avais écrit plus de 200 pages Word (ensuite, il y a eu la partie moins drôle de correction et réécriture de certains passages, mais quelle joie de voir mon idée aboutie). Pour mon deuxième roman, c’est ce que je vous disais plus haut, je n’avais aucune idée, c’est le thème imposé « Anima » qui me l’a fait naître et j’ai démarré sans savoir du tout où j’allais. Mon texte a été sélectionner pour aller en finale, avec un travail de réécriture et surtout, la fin de mon histoire à terminer dans un temps très limité. Je me rends compte que je n’aurais jamais pu inventer une telle histoire de moi-même. C’est quelque chose de totalement déstabilisant et en même temps grisant. En parallèle, j’ai plusieurs autres histoires dans la tête qui s’affinent petit à petit, avec des idées qui viennent de moi, et ça cogite, ça cogite. Donc non seulement, ce n’est pas pareil selon les personnes, mais en plus, une même personne peut fonctionner différemment selon les histoires.
  3. Partir de l’idée de quelqu’un d’autre : C’est encore une autre façon d’être créatif. J’entends parfois « ah, mais à quoi ça sert de réécrire telle ou telle histoire, ça a déjà été fait, il n’y a pas assez de nouvelles idées à explorer ? » La créativité ce n’est pas seulement inventer quelque chose de nouveau, c’est aussi réinventer quelque chose déjà existant, se l’approprier, transmettre autre chose, adopter un autre point de vue, s’attarder sur tel détail plutôt qu’un autre. Vous connaissez sûrement l’adage « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Pourquoi est-ce que ce serait différent avec le fait d’inventer une histoire ? On peut inventer une histoire à partir de l’idée de quelqu’un d’autre. Nos idées rajouteront forcément quelque chose d’autre. Alors bien sûr, je ne dis pas qu’il faut plagier, mais se réapproprier, et s’amuser, tout simplement. Des idées ?
    • Un autre narrateur : prendre un conte ou une histoire connue que l’on aime bien et réécrire l’histoire au-travers d’un autre personnage. Cela change la perception des événements, les sentiments ne sont pas les mêmes, et on peut explorer quelque chose de totalement nouveau. Par exemple, réécrire Blanche-Neige sous le regard de la sorcière, ou d’un des nains. On peut aussi réécrire une histoire écrite à la troisième personne, à la première personne. Le lecteur n’a plus accès aux sentiments et pensées des autres personnages, ce qui change totalement l’interprétation du récit.
    • Dans une autre époque : prendre une célèbre histoire et la transposer à notre époque, pour voir ce qui est de l’universel et ce qui est du contexte. Par exemple, Roméo et Juliette à Paris en 2019.
    • En rajoutant un personnage : rajouter un personnage change forcément le cours de l’histoire, parce que chaque personnage a sa personnalité, agit d’une certaine façon, et influe sur le cours des événements. Par exemple, on pourrait rajouter une grenouille dans « Le livre de la jungle ».
    • En écrivant la suite : prendre le début d’une histoire et inventer la suite, c’est toujours un exercice à la fois rigolo et difficile, parce que l’idée, c’est de rester dans le « style » d’écriture de l’auteur original, tout en narrant des faits de notre propre imagination. Par exemple, inventer la suite de Cyrano de Bergerac après la fameuse tirade du nez.
    • En écrivant l’histoire d’un film : souvent, les films sont adaptés de romans, ce qui implique que le réalisateur soit obligé de choisir quelles scènes mettre à l’écran et lesquelles supprimer. Sinon le film durerait des heures et des heures. Et si on faisait l’inverse ? Choisir un film et écrire l’histoire. Il y aura forcément des choses en plus, des scènes approfondies, des sentiments plus explorés. Par exemple, écrire l’histoire du Titanic.

Comment écrire des histoires ?

Trouver des idées pour inventer une histoire, ce n’est plus vraiment un problème, même lorsqu’on pense avoir peu d’imagination. Toutes les pistes que je viens de vous donner sont de jolis chemins à explorer. En revanche, écrire une histoire, il n’y a qu’en s’entraînant qu’on s’améliore. Voici mes astuces personnelles :

  • J’ai toujours un carnet de notes (papier et numérique, sur mon téléphone) pour noter les idées quand elles déboulent : parce qu’elles sont filoutes les idées, elles arrivent souvent quand on fait totalement autre chose (sous la douche, au moment de s’endormir, quand on discute avec quelqu’un…). C’est normal, notre cerveau fait sans cesse des milliers de connexions neuronales et parmi elles, émergent des idées. Souvent, on se dit « elle est tellement bien cette idée, c’est sûr que je ne l’oublierai pas ! » Et on l’oublie 😛
  • Je fais une liste de mes personnages : parfois je les détaille avant de démarrer l’écriture, et parfois, je les affine au fur et à mesure du récit. Quoi qu’il en soit, j’ai un document spécial « personnages » dans lequel je note les éléments importants spécifique aux personnages. Si plus tard je ne me souviens plus de tel trait de caractère, ou telle caractéristique physique, il n’y a plus qu’à jeter un œil pour vérifier. La liste des personnages permet aussi de clarifier les liens entre chacun, et les prénoms, pour éviter des prénoms qui se ressemblent trop (à moins que ce soit fait exprès), mais l’idée est d’éviter d’embrouiller le lecteur.
  • Je fais une mini description des lieux : pour mon monde totalement imaginaire de mon deuxième roman « Djanaé et les trois tribus », pour être cohérente lorsque mes personnages passent d’une terre à une autre, j’étais obligée de cartographier mon univers pour ne pas me tromper. Mais j’ai appris que même pour une histoire dans un environnement connu, il est important de visualiser les endroits où les personnages sont souvent. Par exemple, dans mon premier roman « Les Déboussolés Anonymes », lors de la relecture, on m’avait dit que les deux endroits où l’héroïne est souvent, à savoir le salon de thé où elle travaille et la librairie d’en face, on n’arrivait pas à visualiser les lieux. La raison était simple, dans ma tête, c’était flou, neutre. Il a fallu que je m’imagine les lieux, pour les décrire, pour que le lecteur s’y voit à son tour.
  • J’ai une page sommaire qui est le squelette de mon histoire : je note sous forme de listes les événements importants, dans l’ordre, que j’ai déjà en tête. Au fur et à mesure que j’écris, je rajoute les éléments qui me viennent pour plus tard, et lorsque j’en ai enfin intégré un dans un chapitre, je le supprime de ma liste. Ainsi, je suis sûre de ne pas passer à côté de ce qui est important dans le dérouler de l’histoire. Après, il m’arrive aussi de supprimer certains éléments de la liste quand je me rends compte qu’ils ne sont pas aussi pertinents que je le pensais. L’écriture d’une histoire est toujours en mouvement. Rien n’est figé, arrêté.
  • Je relis. Beaucoup. Déjà, j’ai un correcteur automatique sur mon ordinateur. Mais il ne repère pas tout. Je relis plusieurs fois parce que je déteste repérer les fautes quand je lis un livre, alors me dire que je pourrais procurer cette sensation à un lecteur, ça me hérisse le poil. Ceci dit, entre la fatigue, le fait d’écrire beaucoup de mots d’un coup, d’être centrée sur son écran, forcément, on en laisse passer. Alors relire plusieurs jours après permet déjà d’en éliminer un bon nombre. Et surtout, je fais relire mes textes en étant prête à recevoir les critiques constructives. C’est comme ça qu’on s’améliore.

Et pour les plus jeunes ?

Les plus jeunes aussi peuvent inventer des histoires. Vous voulez savoir comment ?

  1. En jouant : dans les jeux de rôles et d’imitation (dînette, poupée, playmobiles…), les enfants apprennent à construire un petit scénario, à imaginer des aventures à leurs personnages. La créativité se nourrit d’abord de ce qu’ils voient, de ce qu’ils vivent, de ce qu’ils connaissent, avant de pouvoir extrapoler. Ces jeux sont super importants, même en grandissant.
  2. En récitant une histoire à l’oral : avant de pouvoir inventer des histoires, les enfants aiment réciter presque par cœur celles qu’ils ont entendues. C’est une façon pour eux de s’approprier les mots, les expressions, les intonations, le déroulement des actions.
  3. En inventant une histoire à l’oral : cela peut-être favorisé par des jeux comme le fait d’inventer une histoire avec des mots ou des images imposées (si l’enfant ne sait pas lire). Mais parfois, l’enfant le fait spontanément. Djanaé a inventé sa première histoire contée à l’âge de 6 ans. Elle était à l’arrière dans la voiture, a imaginé sur sa portière un loup et un pot. Elle a inventé une histoire rigolote qu’elle nous a ensuite racontée plusieurs fois afin de bien la retenir. J’aurais pu l’écrire moi, pour qu’elle en garde une trace, mais elle a voulu l’écrire elle. Donc elle a fait un brouillon, on a corrigé les fautes et elle l’a réécrite au propre. C’est une histoire courte, à la hauteur de son âge, mais une première belle expérience.
  4. En écrivant une histoire : quand l’enfant sait écrire, il aura plus de plaisir à inventer des histoires à l’écrit. Il peut effacer, recommencer, travailler son histoire à son rythme. Je connais des enfants de 10 ans qui ont écrit de véritables petits romans sur plusieurs mois. Toutes les idées d’écriture proposées plus haut sont possibles avec des enfants qui savent écrire, peu importe leur niveau d’écriture. C’est en forgeant que l’on devient forgeron, c’est en écrivant que l’on devient écrivain 🙂 Il est aussi possible d’écrire sur ordinateur, c’est moins fastidieux qu’à la main, et on peut effacer et réécrire plus facilement.
  5. En écrivant une histoire illustrée : je pique l’idée à ma fille qui vient d’écrire une mini histoire illustrée, d’une princesse et d’un cheval qu’elle sauve parce qu’il était maltraité. Elle a écrit une phrase sur la page de gauche et fait un dessin sur la page de droite. L’histoire était un prétexte aux dessins, ou l’inverse, peu importe. L’essentiel c’est qu’elle se soit amusée. Dans la même lignée, je connais deux jeunes demoiselles de 11 ans qui écrivent une BD à deux : l’une écrit, l’autre illustre. Je trouve ça génial comme projet.
  6. En n’écrivant pas pour être lu : Hé oui, les enfants peuvent inventer une histoire et même écrire certaines choses mais pas pour être lus, plutôt pour être entendus (s’ils la content), ou vus (s’ils la jouent comme une pièce de théâtre). Ce sont aussi de beaux projets à monter et à encourager.

J’espère que cet article vous aura donné des envies d’écrire. Personnellement, depuis que j’ai commencé avec mon premier roman « Les Déboussolés Anonymes », je ne m’arrête plus. C’est une obsession 😀 Prenez garde, peut-être que je vais vous contaminer 🙂

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